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| Who's your mommy ? (Katia Roumanov) | |
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Ekaterina Roumanov membre ≡ dark expectations △ inscrit(e) le : 20/08/2017
△ messages : 8
△ points : 30
△ pseudo : Kpoulp
△ avatar : Cate Blanchett
△ crédits : Bill Henson
△ multicomptes : /
△ disponibilité rp : 3/7
△ âge : Un peu de discrétion voyons.
△ statut du sang : Sang Pur
△ amoureusement : Mariée à Adrashir Shafiq
△ maison : Durmstrang
△ métier : Membre du Magenmagot
△ baguette : Saule et pheonix, plutôt rigide, 23cm
| Dim 20 Aoû - 15:03 Who's your mommy ? (Katia Roumanov) | | |
Ekaterina Katia Roumanov Мне была 17 лет, как я умерла NOM : Même suite à son mariage, elle garde le nom de Roumanov, le prête à son mari, le donne à ses enfants et s'en drape avec fierté. PRÉNOM : Ekaterina de naissance, ses homologues anglais prononcent plus aisément Katerina. Elle garde le diminutif Katia pour les amis proches. DATE & LIEU DE NAISSANCE : 29 Janvier 1967 à Novgorod. ÂGE : 49 ans, il serait d'ailleurs bienvenu de rester discret à ce propos. NATIONALITÉ & ORIGINES : Russe ethnique STATUT DU SANG : Son sang est pur, comme l'était celui de toute la lignée Roumanov avant sa digression. MÉTIER/ÉTUDES :S'étant ouvert les portes du Ministère de la Magie Russe en 2000, un poste de membre du Magenmagot s'est finalement libéré le 17 Août, lui offrant une place sur le sol Britannique. ANCIENNE MAISON : Si sa plus jeune éducation fut dispensée par un précepteur à son domicile, elle connut quelques années à Durmstrang afin de s'épanouir dans un environnement fidèle aux valeurs qui lui avaient été inculquées. SITUATION AMOUREUSE : Mariée depuis plus de trente ans maintenant à Adrashir Shafiq, troisième héritier d'une famille de sang pur Iranienne. Prétendants, s'abstenir. GROUPE : News Comes of More Deaths AVATAR : Cate Blanchett CRÉDITS : Bill Henson, Annie Leibovitz TELL ME MORE TELL ME MORE BAGUETTE MAGIQUE :Il a été impossible à l'époque de trouver dans le commerce, une baguette qui choisisse Ekaterina, qui du commencer son apprentissage de la magie avec la baguette de sa sœur. En bois de saule rigide, longue de 23cm et dotée d'une plume de phœnix, il advient que la baguette changea d’allégeance à mesure des leçons, et qu'elle refusa de produire le moindre sort énoncé par sa sœur qui fut obligée de s'en procurer une nouvelle. PATRONUS : Son Patronus est un frelon qui fait la taille de deux phalanges. CARACTÈRE :Froide. De la vieille école. Dévouée à sa famille. Méfiante plus que craintive. Névrosée. Perfectionniste. Très sensible à l'apparence. Intéressée. Calme. Patiente. Persévérante. INFOS : Maniérée, elle se tient toujours droite et ne s'adresse pas aux personnes à qui elle n'a pas été présentée △ Mal à l'aise en présence des fantômes, elle à du mal à comprendre leur place dans le monde magique QUE PENSE TON PERSONNAGE DES STATUTS DE SANG △Dans sa jeunesse, l'importance de la pureté du sang avait été expliquée à Ekaterina de la même façon que son statut social : fille de bonne famille dont les ancêtres avaient toujours mis un point d'honneur à prendre part à la politique du pays tout en entretenant jalousement leur richesse, il était certain que des êtres intéressés tenteraient de profiter de son héritage, et de le détourner. « Ton sang est aussi ta richesse, les envieux voudront s'y mêler. Ne porte pas le nom de Roumanov qui veut, chacun le sait, surtout ceux qui font mine de t'aimer.» Le statut du sang était vu par la fillette comme une mondanité supplémentaire. Mais alors qu'elle n'avait pas eu le temps de tomber amoureuse pour la première fois, l'annonce de son mariage arrangé l'a prit au dépourvu, et la poussa à éprouver d'elle même les règles selon lesquelles elle avait toujours vécu. Malheureusement, l'expérience lui montra que la pureté du sang était bien plus qu'une étiquette, elle était une sécurité. C'était pour son bien plus que pour les apparences qu'on lui avait interdit de fréquenter les moldus. La preuve était que même les sang mêlés et les sang de bourbes se cachaient des moldus. Que même les sorciers les plus importants se méfiaient de leur ignorance et de leurs « armes à feu » et qu'aucune entente n'avait été négociable. Après avoir passé des années à se morfondre, à avoir peur de ce qui aurait du être sa fierté, Ekaterina ne pouvait plus supporter d'être opprimée. Elle rêvait d'un monde où les sorciers pourraient vivre librement, où leur héritage pourrait s'épanouir sans crainte de l'avarice moldue : un monde de sorciers au sang pur. QUE PENSE TON PERSONNAGE DE L'ASSASSINAT DE LA FAMILLE WHITE △ Verser du sang noble est tout à fait regrettable, Katia avait été affligée d'apprendre qu'une si grande famille s'était retournée contre ses valeurs. D'abord touchée par la perte de ses pairs, la période de deuil avait laissé place à une angoisse latente qui l'a poursuivit plus longtemps encore : elle aussi avait fait entorse à son sang, et bien qu'elle se fut acharnée à racheter sa faute, sa descendance ne partageait pas son dévouement envers la cause Juste, et elle sentait planer au dessus d'elle l'accusation d'une pareille trahison. En reprenant l'ancien poste de M.White, elle s'assurerait qu'une moindre personne s'acquitte du meurtre et prouverait au Grand Seigneur son attachement à ses desseins. △ Kpoulp △ scenario de Rafael Roumanov TON ÂGE : 49 ans PAYS : France COMMENT AS-TU CONNU LE FOFO ? Les Top-sites ça sert :) DES SUGGESTIONS ? Merci pour votre approbation :3 UN DERNIER MOT ? *Aposiopèse*
Dernière édition par Ekaterina Roumanov le Lun 21 Aoû - 1:49, édité 2 fois |
| | | Ekaterina Roumanov membre ≡ dark expectations △ inscrit(e) le : 20/08/2017
△ messages : 8
△ points : 30
△ pseudo : Kpoulp
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△ âge : Un peu de discrétion voyons.
△ statut du sang : Sang Pur
△ amoureusement : Mariée à Adrashir Shafiq
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△ métier : Membre du Magenmagot
△ baguette : Saule et pheonix, plutôt rigide, 23cm
| Dim 20 Aoû - 15:11 Re: Who's your mommy ? (Katia Roumanov) | | |
live the story you want to tell If you know you are going to fail, then fail gloriously - 7 Janvier 1984:
La soirée était bien avancée, et dans la nuit noire resplendissait la demeure Roumanov, illuminée de milles chandelles. Le jour de Noël conclut en Russie les célébrations de la nouvelle année, et à cette occasion, Katia arborait un même manteau blanc que le faisait la terre. Elle savourait les festivités et son entrée dans le monde, en tant que personne de qualité.
-Милая Катя, l’interpellait son père en lui prenant la main, j'ai un dernier présent à t'offrir.
Le quatuor de cordes qui charmait la jeune fille s'arrêta sur un signe du chef de famille, et les conversations qui emplissaient la salle s'estompèrent. Interloquée, elle questionna du regard son cousin, qui se tenait derrière son père en affichant un franc sourire. Le patriarche reprit :
-Chers amis, товарищи, j'ai l'honneur de vous annoncer la prochaine union de ma douce Katia avec son cousin Oleg, qui s'est prouvé comme vous le savez digne de son nom en intégrant le mois dernier le Département de Coopération Magique Internationale.
Il déposa la main de sa fille sur le bras d'Oleg sous les applaudissements tonitruants de la salle. Bouche bée, elle voulut répliquer, mais déjà le quatuor reprenait, et son promis l'entraînait dans une danse au milieu des convives. Trébuchant, elle regarda son cousin alarmée et se défit de son étreinte pour rejoindre son père qui trinquait aux fiançailles.
-Papa, qu'est-ce que cela veut dire ? Tu ne m'en a jamais parlé !
Il haussa les sourcils, surpris de la voir si vite quitter la danse.
-Et bien Katia, tu es bientôt majeure depuis un an, il te faut fonder ton propre foyer, tu ne pourras pas toujours compter sur ton vieux père !
-Enfin, папа, Oleg est mon cousin, j'ai grandi avec lui, il est presque mon frère ! dit-elle désespérément devant l'expression paternelle qui passait de l'étonnement à la sévérité. Je ne peux l'épouser !
-Il n'est pas question d'un refus. Ne gâche donc pas cette soirée. Ton cavalier te cherche.
Oleg, qui dépassait d'une bonne tête la moitié de l'assistance, s'avançait vers eux l'air inquiet. Ekaterina qui connaissait l'obstination de son père s'en détourna et attrapa son cousin par le bras pour l'emmener à l'écart de la foule.
-Etais-tu au courant de cette mascarade ? demanda la jeune fille avec emportement.
-Au courant ? C'est moi qui lui ai demandé ta main !
-Pardon ?! Pourquoi as-tu fais une chose pareille ? Je ne veux pas t'épouser, moi. Tu dois retirer ta demande auprès de Père. Sinon, je serai la plus casse pieds de toutes les femmes, et tu t'en voudras toute ta vie de m'avoir demandé !
Oleg pouffa, convaincu de la véracité des menaces proférées, mais bien moins de l'indignation de sa cousine.
-Katia, tu rigoles ? La cérémonie est prévue pour le mois d'Avril. Ne le répète pas, mais ta mère m'a parlé de te donner son manteau de vairs pour l'occasion, ce sera superbe tu verras.
-Je ne verrai rien du tout, Oleg, reprends toi ! Je suis déjà ta famille, cela ne rime à rien de se marier. Je suis très bien seule d'abord.
Cette fois-ci le jeune homme fit un pas en arrière, son sourire s'effaça.
-Tu sais, j'ai longtemps attendu que tu sois en âge. Maintenant tu dois te marier. Et ton père m'a choisi. Je tiens beaucoup à toi Катя, mais même si tu ne veux pas de moi il y a d'autres prétendants.
Ekaterina se sentait tomber dans le vide. Jamais elle n'avait réalisé que vivre selon les règles la ferait avancer sur un chemin tout tracé, et elle sentait soudainement l'étau de son nom se refermer sur son futur.
-Il-il y en a d'autre ?! bégaya-t-elle
Oleg soupira.
-Nikolaï Pougachov, tu sais-
-Le vieux précepteur ?! le coupa-t-elle indignée. Impossible, il est trop vieux ! Trop laid !
-C'est un bon parti.
-Tais-toi.
-Epouses moi.
-Qui a-t-il d'autre ? questionna-t-elle.
-Le deuxième fils Chernigov.
-Qui est-ce ?
-Une noble famille, ton père les estime beaucoup mais...
-Quoi donc ? insista Ekaterina.
-Tu devrais partir dans leur domaine après les noces, à Vladivostok avoua Oleg.
-Si loin de vous ? Si loin de tous ceux que j'aime ? Je serais perdue !
-Cela ne sera pas un problème en m'épousant.
-Mais...
La mère de Ekaterina avançait vers eux.
-Allons, vous aurez tout le temps de bavarder plus tard, vous êtes à l'honneur, retournez danser.
- 28 Janvier 1984:
On disait peu de choses sur les moldu dans l'entourage de Katia, mais tout le monde s'y accordait. On comparait un sang mêlé à un mulet qui prend sa force et sa hauteur de la jument, mais dont la robustesse de l'âne n'était utile qu'au labeur. Toujours, l'on grimaçait en disant « sang mêlé » et toujours l'on frissonnait à l'idée du labeur.
Sa haute naissance l'ayant munie du statut social comme de la capacité magique, il n'était d'aucune utilité de se lier à une autre race par souci d'ajouter quelques qualités à sa lignée. Ceci était en fait très clair pour la jeune fille qui passa les premières années de sa jeunesse à ne simplement pas avoir besoin des moldus. Et, quand un jour la curiosité la piqua, elle fut repoussée aussi vite en apprenant que le mulet était infécond, ne pourrait rien transmettre aux générations qui ne pourraient voir le jour, car la nature ne le voulait pas ainsi.
Aujourd'hui pourtant, son combat pour empêcher ses futures noces avec son cousin l'amenait à se cabrer contre son père, jusqu'à remettre en question ses enseignements un à un. Car aucun des prétendants que son père avait sélectionné ne lui convenait, et le choix était maigre après élimination des gueux et des impurs. Si se marier il fallait, soit, mais pourquoi forcément un mariage d'intérêt ? Elle n'était pas la seule à porter le nom de Roumanov, il pourrait très bien se perpétrer sans son aide, si cela pouvait la délivrer des desseins parentaux et remettre son avenir entre ses mains.
Ses lèvres tremblaient dans le froid hivernal, et l'adrénaline la secouait plus encore. Demain serait son 18eme anniversaire, et pour la première fois, ce soir, elle avait désobéi aux règles. Ekaterina s'était échappée de la demeure familiale sous un gros manteau de fourrure et s'était aventurée du côté des quartiers moldus, afin de vérifier par elle même l'avilissement des humains en créatures non magiques.
Les journée étaient courtes en cette période de l'année, si bien que la nuit défiait les heures et s'était vite installée. La sorcière traversa la route et colla son visage aux vitres d'un établissement qui ressemblait plus à une taverne qu'à un bar, où riaient et buvaient des dizaines de personnes au visages rougis. Leurs habitudes n'étaient pas beaucoup plus grivoises que celles que sa famille laissait à observer. Il y avait ce jeune homme de l'autre côté du comptoir qui s'entêtait à laver les verres à la main. Un simple sortilège Récuro aurait réduit la pile de vaisselle de moitié en un clin d’œil. Hélé à l'autre bout de la salle, il releva lui-même les chaises d'une table et appliqua sur le sol un linge humide là où une choppe s'était brisée, ramassant les bris un par un. Un autre pointait du doigt une carte de menus qui ne pouvait s'expliquer d'elle même. Enfin tous criaient régulièrement vers un écran où s'agitaient des bonhommes qui glissaient rapidement sur la glace, s'envoyant un palet définitivement soumis à la gravité. En fait c'était plutôt triste de voir ses gens se débattre pour vivre sans magie.
Ekaterina se décida à entrer. La chaleur l'envahit. Elle restait nerveuse.
-Natacha! Appelait une dame d'une quarantaine d'année à l'autre bout de la salle. Наташа ! Insitait-elle en regardant Ekaterina.
Elle se leva et la prit par les épaules sans cérémonie pour l'amener jusqu'à sa table.
-Enfin Madame, je ne suis pas Natacha ! Surveillez-vous !
La femme leva les yeux aux ciel.
-Encore une snob, hein ? L'agence était sensée nous envoyer une remplaçante après l'accident de Anna, j'aurai préféré Natacha, mais on fera avec.
La sorcière avait l'impression de s'adresser à un extraterrestre ; si elle comprenait tout les mots de la moldue elle n'en saisissait pas le sens. La moldue la dévisagea.
-Mais c'est que t'es plutôt mignonne ! Bon, tu connais le baratin, Anna a des habitués qui seront, enfin enlève ton manteau ! -Katia déconcertée s'exécuta- eh, tu m'as l'air bien jeune dis donc ? -Katia ouvrit la bouche- Chacun son passé après tout, tant que tout le monde y trouve son compte ! Donc, ils seront peut être déçus de te voir à la place.
Ekaterina perdait patience, cette conversation était sans queue ni tête.
-Personne n'a encore été déçu de me voir Madame ! J'aimerai savoir pour qui se prend celui qui portera le premier cette affirmation !
Son interlocutrice éclata de rire.
-C'est bien envoyé ! Continue comme ça ! Il faut être sûre de toi, mais tu restes assez jeune, je ne t'ai jamais vue, tu es bien de notre agence au moins ? -euh- Tu connais les tarifs ? -quels- Tu viens souvent ici?
-Non, c'est la première fois, eut-elle le temps de répondre
-La première fois ! Mais à quoi ont-ils pensé ? Tu ne vas pas me laisser tomber, hein ?
-Qu'entendez vous par là ? Demanda Katia, lassée.
-Ecoute, le premier, c'est un nouveau, un anglais, à tout les coups il parle même pas la langue, alors si tu fais un pas de travers tu pourras te rattraper ! Détends-toi, tu es bien guindée ! Rappelle toi, s'il te sert un verre, tu lui en sers deux, et pas plus de trois quarts d'heure par visiteur, on a du travail ce soir. Un quart d'heure de discussion et Oh ! Le voilà !
Une moldu quelconque venait de franchir la porte de l'établissement. Il s'installa au comptoir. La femme poussa Katia de sa chaise et l'envoya du côté du client.
-Et surtout, l'argent d'abord !
Ekaterina s'avança sans comprendre vers l'homme en question. Elle s'assit sur la chaise adjacente, toujours incertaine quant à ce qui venait de se passer. C'était l'échange le plus bizarre qu'elle ait jamais tenu. Qui que soit cet homme, il ne pouvait pas être plus étrange. Elle ne savait pas quelle conclusion tirer.
-Je suis de passage, je ne connais pas les usages, on se serre la main ? Demanda le visiteur dans un russe approximatif en tendant la main.
Ekaterina serra la main de l'inconnu en jetant un coup d’œil derrière elle : la femme était affairée ailleurs et ne lui portait plus la moindre attention.
-Qui êtes vous, Monsieur ? Interrogea-t-elle.
-Je m'appelle Peter, enfin Piotr c'est ça ?
De plus près ce n'était pas un homme désagréable à regarder. Il avait les arcades marquées, le menton carré sous une barbe mal rasée et un nez assez proéminent, mais la symétrie de son visage adoucissait le tout. D'anglais il avait surtout les oreilles rouges, car sa casquette en tweed ne convenait pas aux intempéries locales. Il reprit.
-Mes grands parents sont nés ici, et j'avais besoin de respirer un nouvel air, alors, vu que j'ai cumulé des RTT, je suis venu goûter à vous coutumes.
-Des RTT ? Demande-t-elle, de nouveau perturbée par le jargon moldu.
-C'est vrai que vous devez pas connaître dans ce métier...
Elle retira sa main de celles de l'anglais qui, l'ayant gardé, commençait à la caresser. Le jeune homme fronça les sourcils et s'humecta les lèvres.
-Vous voulez boire quelque chose avant peut-être ?
-Je veux bien un thé.
-Un thé ? S'exclama Peter. C'est parce que je suis anglais ? Vous voulez me mettre à l'aise ou vous moquer ?
-Les Russes boivent aussi du thé, vous n'en avez pas le monopole. Cela réchauffe.
-Vous savez ce qui réchauffe ? La vodka. Garçon, quatre vodkas s'il vous plaît. Comment vous appelle-t-on ?
-Ekaterina.
-A la votre Ekaterina, cheers ! Dit-il en vidant son verre.
-Euh, cheers, fit-elle en l'imitant.
Peter lui décrit l'Angleterre, et lui raconta qu'il était conducteur de bus à Londres. Après avoir bu les deux autres verres que la sorcière refusa poliment de partager, il avoua que les soutes de ce genre de bus étaient rarement utilisées et encore moins souvent surveillées, et qu'il profitait de cette couverture pour être passeur, dans une organisation de recel qui quadrillait une bonne partie du pays. Son secteur, à lui et d'autres gars, c'était Londres.
A partir du quatrième verre, elle déposa son manteau sur ses jambes pour empêcher Peter d'y poser ses mains, au cinquième elle voulut prendre congé, mais il fit glisser vers elle une petite liasse de billet. Elle les déplia, les examina, et comprit que ces bouts de papiers étaient de l'argent moldu.
-Oh ! C'est incongru d'utiliser du papier. Vous me les donnez vraiment ?
-C'est à dire qu'une vieille femme au fond de la salle gesticule depuis un moment en vous regardant et tapote sa montre, alors nous devrions peut-être terminer la soirée répondit-il seulement, car l'alcool qui lui montait à la tête oblitéra la réaction de la jeune fille.
-Vous avez raison, ce fut... charmant ! Conclut-elle en se retournant.
Ennuyée par les conversations fastidieuses, elle quitta enfin le bar, et s'engagea dans la une ruelle discrète, que les moldus ne remarquaient jamais, et qui menait aux quartiers sorciers de la ville. Son poignet fut happé à l'entrée de la ruelle : Peter l'avait suivie sans qu'elle le remarque. Il passa son bras sous le manteau de Katia, le long de son dos, et l'attira contre lui.
-Je pense qu'on s'est assez éloignés là, je croyais qu'on irait à l'étage, il va falloir que tu me tiennes chaud ma belle souffla-t-il.
-Que faites vous ?! S'indigna-t-elle en se débattant pour sortir de son étreinte.
-C'est bon, ça change rien qu'on le fasse ici, ta patronne t'en voudra pas.
Il lui enleva à demi son manteau pour entraver ses bras et dégager sa gorge qu'il baisa avec envie.
-Lâchez moi ! Cria la jeune fille incapable d'atteindre sa baguette.
Maintenant son manteau d'une main, il empoigna le menton de Katia de l'autre pour la regarder dans les yeux, à quelques centimètres de son visage.
-Eh, fait pas la maligne, t'as prit l'argent, et j'ai bien raqué, alors je veux ma part maintenant. On a passé un bon moment au bar, mais je suis pas venu te voir pour papoter.
La terreur s'était emparé d'elle et de ses yeux jaillissaient des larmes.
-Ne me touchez pas hoqueta-t-elle.
Mais Peter envoya balader son manteau et sa baguette dans la neige. Un instant elle se projeta en avant pour fuir, mais fut retenue par le coude, qui se plia en un angle douloureux sous l'effort d'une clef de bras. Las de l'entendre crier, l'homme défit son écharpe pour l'enfoncer dans la bouche de Katia, puis la plaqua contre un mur avec force, la maîtrisant par la torsion de son bras. Elle était démunie.
- 5 Mars 1984:
Les célébrations du printemps marquaient aussi la première sortie de Ekaterina après avoir été retrouvée « ivre morte » dans la neige par une passante moldue en Janvier, et privée de sortie. Officiellement, la veille de ses 18 ans ajouté à l'annonce de son mariage l'avait fait se sentir soudainement vieille, et l'urgence de commettre un acte puéril l'avait saisie. Incapable de retrouver le chemin de sa maison, elle avait échoué dans le quartier moldu, et était au bord de l'hypothermie quand elle fut retrouvée.
Alors que ses parents se félicitaient de la voir prendre aussi sérieusement sa punition, elle avait ruminé toute ces heures la folie qui l'avait poussé à douter de leurs avertissements. Cette nuit-là lui avait prouvé comme les moldus sont manipulateurs, égoïstes, violents, dangereux. Ces événements étaient gravés en elle, autant dans sa mémoire que dans son ventre...
Il était dur de prendre part aux festivités cette fois, car sa sœur et son beau-frère étaient à l'honneur, et que devant sa triste mine, elle lui avait dit de ne pas être jalouse, l'on fêterait son couple avec Oleg l'an prochain. Cependant elle doutait qu'Oleg voulut encore d'elle en apprenant pour l'enfant, et il était hors de question qu'elle s'en acquitte, il ne pouvait être tenu des crimes de ses parents. Elle devrait par contre veiller à ce qu'il n'ait jamais de descendance, le sang des Roumanov avait été gaspillé, il ne serait pas dispensé aux foules.
En ce dernier dimanche de Maslenitsa, Ekaterina était perdue dans une foule de pensées et de remords, car il tait de coutume de se demander pardon pour ses offenses, et comme la famille était primordiale pour ses pairs, ils n'hésitaient pas à se confesser publiquement autour du repas, à s'excuser en s'embrassant à travers la table. Elle était rongée par le souvenir de cette soirée, et savait pertinemment qu'elle avait besoin d'aide, mais elle ne pouvait se résoudre à raconter son agression à tous.
Quand Oleg voulut la rejoindre, il vit Katia et sa mère quitter l'assemblée. On avait dressé la table dans un grande pièce au plafond vitré pour profiter de l'arrivée des beaux jours que Mars promettait. Se retirant à son tour à la poursuite de sa promise, il s'arrêta tout de même avant d'entrer dans la pièce qu'elle occupait en entendant des pleurs.
Il refit apparition quelques minutes plus tard et n'adressa qu'une seule phrase au chef de famille avant de quitter le domaine :
-Le mariage n'aura pas lieu.
- Fin 1984:
Les mois qui suivirent s'enchaînaient devant les yeux de Ekaterina comme si elle n'avait pas le temps de les vivre. En Mai, ses parents qui s'acharnaient à sauver les apparence sans lui adresser la parole firent venir d'Iran un petit héritier, troisième de son nom au maigre héritage mais au sang pur. Unir leur famille n'avait que peu d'intérêt pour les Roumanov, la seule importance était de cacher le bâtard, et leur nom faisait office de monnaie d'échange.
Ardashir était un très bel homme et sa peau brune hypnotisait, charmait avec cet « exotisme » comme disait la sœur de Katia. C'était presque une chance qu'il fut agréable, car sans s'embarrasser de son avis, le mariage eut lieu en Mai, alors que son ventre pointait sous sa robe. Le sorcier avait vingt ans de plus qu'elle, et était propriétaire des plusieurs forêts destinées à la fabrication de baguettes, ce qui l'obligeait à voyager régulièrement dans différents pays pour gérer leur exploitation. Ces aînés qui avaient complété les ambitions familiales dans la politique et l'alchimie lui avaient permis de choisir simplement sa vocation. Veuf depuis peu, le nom de sa nouvelle femme redorait sa noblesse, lui avait ouvert de fabuleuse voies commerciales et avait encouragé les investissements. De ce fait, ou peut-être était-ce son caractère naturel, il se montra très compréhensif envers Ekaterina qui ne pouvait supporter quelque contact physique, et fuyait toute intimité conjugale.
Le 31 Octobre naquit le sang mêlé, et toutes les hormones qui la nourrissait jusqu'alors disparurent, la laissant douloureusement lucide. Ce bébé ne serait jamais considéré comme un véritable membre de la famille, et serait empêché d'en construire une. Ses capacités magiques, s'il en possédait, étaient forcément amoindrie par le sang de son père, et il ne pourrait jamais rien faire de grand, de notoire pour le monde sorcier afin de prouver sa valeur. Il était un branche morte de la lignée dès sa naissance, elle était tout ce qu'il avait. De ce fait elle ne pourrait pas lui mentir, il devrait prendre pleine conscience de son statut, et ensemble ils tireraient le meilleur de cette existence...
Elle s'en voulait terriblement d'avoir insister pour garder son enfant et lui infliger une vie si misérable, alors qu'elle avait tant de chose à offrir. C'est comme si Peter lui avait volé tout le bonheur qu'elle aurait pu donner, elle voulait à son tour le priver de tout. Une seule fois elle avait désobéi, il n'avait fallut qu'une seule entorse pour se faire embobiner par des conversations si rapides et tordues qu'on en voyait pas le venin, par des enchaînements si prémédités qu'on ne pouvait échapper à leur conclusion. Elle jurait de ne plus approcher un moldu, de ne plus plaider la cause des sangs de bourbes élevés par ses sauvages, de ne plus gâcher son sang dans des existences vaines. Et elle pleurait jusqu'à s'endormir plusieurs fois par jour, ne quittait pas son lit et ne supportait plus la présence du bébé qu'elle avait condamné.
Presque deux semaines après l'accouchement, elle restait encore dans la pénombre de sa chambre. Ce n'était pas seulement l'enfant qu'elle avait condamné, mais elle-même, car tout ce qui serait reproché au bébé puisait son origine dans sa faute, sa bêtise, sa trahison, et tout cela l'accablait, serrait sa gorge et la consumait. Elle pensait que la seule solution était d'offrir rapidement à sa famille un nouveau descendant qui rachèterai le premier, et en qui l'on pourrait confier tout ses espoirs. Cependant cette angoisse était suivie des vifs souvenirs de son expérience avec Peter, et l'idée d'être touchée l'horrifiait. Elle restait muette pendant des jours.
Ardashir, n'eut d'autres choix que de baptiser l'enfant et de le confier à des gouvernantes. Mais les jours passaient et Katia semblait s'éteindre. A force de hiboux et de gallions, il réussit à convoquer un legilimens pointu qui accepta de travailler avec Ekaterina sur ses souvenirs. Pendant 5 ans elle les vécut de nouveau et les refoula. Ils furent interprétés, détournés, étirés, retournés, et finalement oubliés.
En 1989 Ekaterina n'en avait que des visions troubles, et ne pouvait faire de connexion exacte entre cette nuit et le sang mêlé à sa charge. Il était son enfant bien qu'elle ne puisse se remémorer de sa conception et que son mari en refuse la paternité. Tout le monde s'accordait à en faire sa responsabilité. Elle détestait être incombé d'un être aussi bas sans justification.
- Années 1990:
La thérapie achevée avait laissé Katia à demi rêveuse dans leur nouvelle résidence de Moscou. Elle cherchait une nouvelle stabilité dans sa vie, ayant renoncé à une partie de son passé, et son couple si longtemps délaissé en fut la source toute indiquée. Des nouvelles ambitions fleurissaient, notamment le 21 Décembre 1989, quand elle donna la vie à un parfait petit sorcier qu'elle mit un point d'honneur à tenir à l'écart de nom aîné pour le préserver de la manipulation moldue qu'il était prédestiné à utiliser.
Dès la naissance de Orpheus, un panache de visites avait éclos dans la villa qui resplendissait enfin de sourires et de cadeaux. La lumière était enfin revenue, avec elle sa famille, les toasts et les congratulations. Il apparût clair à Ekaterina que seul le sang pur de son enfant avait permis le retour de cette félicitée, et que le respect du statut du sang, plus qu'une question de principes, était la clef du bonheur. Elle souhaitait la même joie à son bébé et savait au fond d'elle que l'environnement idéal pour élever son enfant était un environnement sans moldu ni sang de bourbe, sans la possibilité castratrice d'un sang mêlé. Le désir d'offrir cette protection grandissait en même temps que Rafael.
En 1995 ce dernier fut inscrit à Durmstrang et le quotidien de Katia ce vit délesté d'une culpabilisation constante. Elle tentait d'être parfaite sur tout les points pour que Rafael ait toujours le bon exemple, et son départ soulagea sa mère. Il serait entre des mains compétentes et recevrait là-bas une très bonne éducation sur le plan social et magique.
Cette distance lui laissa plus de temps avec Orpheus, enfant roi, dont elle ne pouvait détacher les yeux. Elle pensait à sa future rentrée, savait qu'il viendrait à côtoyer son frère et n'aimait pas l'idée qu'il soit en contact avec d'autres sang mêlés. Aussi employa-t-elle son temps à reprendre les études qu'elle avait délaissé dix ans plus tôt. Le monde dont elle rêvait ne se ferait pas tout seul, et c'était avec enthousiasme qu'elle s'appliquerait à son établissement.
Ces efforts payaient, car elle prenait place au sein du Ministère de la Magie Russe la même année où son héritier entrait à son tour à Durmstrang. Les responsabilités qu'elle prenait, le contrôle qui lui était donné lui permettait d'appréhender avec plus d'assurance l'avenir de son nom.
- Années 2000:
Le nouveau millénaire apporta avec lui le retour de Rafael à la demeure familiale en 2002, et bien qu'il eut grandi dans un environnement réformateur, une froide indépendance avait grandi en lui. Il n'avait que faire d'être un sang mêlé, ne montrait aucun signe de rédemption envers sa famille, et n'avait aucune intention de faire profil bas. Il poursuivait une carrière et des choix personnels, sans jamais s'inquiéter de l'avis de ses pairs, avec une désinvolture qui insultait sa mère à chaque rencontre.
Il dessinait parfaitement la ligne qui sépare les deux types de sorciers : ceux qui méritent, les sorciers de sangs purs qui avaient bâti le monde magique, et ceux qui héritent, les profiteurs d'un univers pour lequel ils ne s'étaient nullement battus, et aux capacités volées. Alors qu'elle siégeait au Ministère de la Magie Russe, elle refusait de comprendre comment des sorciers de cette seconde catégorie pouvaient participer à la gestion du pays. En quittant son travail ce soir, elle se vit rattrapée par une jeune sorcière au sourire espiègle. Elle la reconnaissait du bureau des lois magiques internationales, c'était une nouvelle recrue pleine d'enthousiasme.
-Madame Roumanov ! Nadja Petrovna, du bureau-
-Je sais qui vous êtes coupa Ekaterina. Que puis-je pour vous ?
Sa froideur spontanée se renforça à la vue de sa collègue. C'était une née moldu arriviste si exubérante que Katia avait épluché son dossier pour remettre en cause sa candidature en vain. Ses idées « réformatrices et modernes » mettaient en danger le secret sorcier sans aucun respect pour le statut du sang, sans barrières de race entre les différentes créatures dotées de magie. Elle n'avait aucun principe et mélangeait des mots dans de grands discours idylliques et manipulateurs à la manière moldue.
-Je me disais qu'on pourrait boire un verre ensemble pour faire connaissance, je mets un point d'honneur m'entendre avec tous mes collègues !
-Ecoutez, je sais qu'il faut faire preuve de patience avec les petits nouveaux, mais je vais être honnête avec vous. Je pense que vous êtes une opportuniste horripilante qui n'est pas à la hauteur de votre emploi. Je ne veux pas savoir comment vous avez réussi à l'obtenir d'ailleurs, mais il est impensable qu'une personne de votre naissance ait quoi que ce soit à dire sur les lois qui régissent notre monde. Vous n'y aurez pas votre place même en alcoolisant tout vos collègues comme vous tentez de faire. En fait, vous devriez partir et ne jamais retoucher à la magie.
La jeune employée était abasourdie. Katia s'était laissée emporter par sa colère, elle en avait assez de toujours s'abaisser au niveau des autres. Cédant à ses pulsions elle sorti sa baguette sans crier gare, plantant le bout dans le sternum de son interlocutrice qui peinait à dégainer à son tour.
-Oubliettes, dit-elle calmement. Au bout de la rue se trouve l'arrêt du bus qui vous emmènera à la gare. Oh, et, vous n'aurez pas besoin de ça, ajouta-t-elle en prenant la baguette de la victime. Bonsoir.
Déboussolée, les yeux ronds, cette dernière pris la direction indiquée comme si c'était la seule conviction qui lui restait.
-Eh là ! Apostropha un vigile au bout de la rue. Qu'est-ce qui se passe ici ?
Le sang de Katia ne fit qu'un tour. La bouche sèche, elle se retourna doucement, la tête vibrante d'acouphènes. Un homme d'une hauteur impressionnante arrivait à grandes foulées vers elle. De son couvre chef dépassait une épaisse chevelures brune.
-Pardon ? Miaula-t-elle en cachant la baguette étrangère dans son sac. Tout va pour le mieux Monsieur, merci de vous inquiéter.
-Vous en êtes bien sûre ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils.
-Certaine souffla-t-elle en souriant.
Puis elle tourna les talons et reprit le chemin du manoir sans décrocher un mot de plus au vigile. L'audace dont elle avait fait preuve en laissant libre cours à sa colère affolait encore son cœur des jours après, et faisait courir de l'adrénaline dans tout son corps. Sa retenue lui avait caché qu'il était aussi simple de sévir, alors qu'empêcher des sorciers d'héritage d'avilir le Ministère était une priorité.
Des mois plus tard, quand la disparition de Madame Petrovna ne fut plus au centre des conversations, Ekaterina avait eut le temps de laisser courir ses yeux dans les archives administratives du tribunal où elle exerçait pour entamer la purification de son lieu de travail. Un jour, elle fit son choix. Alexei Pougachov, né moldu, avait non seulement mis en danger le secret sorcier en naissant, et aussi durant sa scolarité suite à l'utilisation de la magie avant sa majorité. Cette année, il avait été accusé de se donner en spectacle en tant que « magicien de rue », usant de réelle sorcellerie, mais avait été disculpé par une majorité des membres du tribunal. C'était exactement le genre d'individus que Ekaterina méprisait : toute l'hypocrisie moldue manipulait la magie avec légèreté et bassesse.
Elle l'avait donc contacté, prétextant une erreur de dossier pouvant remettre en cause son innocence ils avaient convenu d'un rendez-vous dans un café, non loin de son lieu de travail. Après avoir repassé en vue toute la paperasse inutilement pour camoufler un interrogatoire, elle s'appuya au dossier de sa chaise, sa baguette posée sur ses genoux, convaincue de la futilité de l'existence de son interlocuteur.
-Une dernière chose Monsieur Pougachov, vous pouvez roulez beaucoup de gens avec vos tours de passe-passe, mais vous ne m'aurez jamais. Oubliettes.
Le sort le toucha par dessous la table en faisant vibrer l'air. Le né moldu la fixait à présent sans vraiment la voir, la bouche entrouverte. Elle fit glisser une feuille sur la table.
-Voici le plan pour rentrer chez vous, vous devriez y rester quelques temps. Adieux.
L'homme désarçonné se leva comme par réflexe, la remercie et sorti du café d'un pas incertain. Katia repris son sac pour y ranger sa baguette et sortir de quoi payer les consommations, quand un garçon s'approcha d'elle. Il posa un verre devant sur sa table.
-De la part du Monsieur en vert au comptoir.
La sorcière étonnée tourna la tête pour identifier son « admirateur » et se figea. Habillé en civil, dans un costume de velours d'un émeraude profond, elle était sûre que le vigile de la dernière fois la fixait. Une sueur froide glaça sa nuque quand il s'approcha et s'assit à sa table. C'était bien lui, et cette fois il était certain qu'il avait tout vu.
-J'imagine que cette fois non plus, il n'y a rien à signaler ? Adressa-t-il d'un air détaché.
Ekaterina déglutit difficilement. Il était absurde de nier cette fois. De plus le vigile n'était pas en service, qui sait ce qui était en son pouvoir de faire ? Et puis mince ! Elle servait la sécurité du monde magique tout comme lui ! Elle ne devait pas avoir honte de son geste !
-Un rebut dangereux pour le secret sorcier pourra enfin considérer sa baguette comme un jouet sans compromettre notre société. Non, je ne vois rien à signaler.
Il soutient son regard quelques secondes encore et sourit.
-Fort bien, lâcha-t-il. Il se releva et sorti du café à son tour.
La tête de Ekaterina tournait, tout son esprit était sous tension. « Fort bien » ?! C'est tout ? Aucune accusation, ni complications judiciaires ? Il était impossible que le vigile se soit méprit pourtant ! Elle quitta l'établissement rapidement et rentra chez elle perturbée par tant de questions qui tournoyaient dans son esprit. Malgré tout, cette altercation n'eut aucune suite pendant plusieurs semaines. Jusqu'à un soir où l'on frappa à la porte du manoir Roumanov.
Ekaterina était dans son bureau, penchée sur une pile de parchemin, et écrivait de nombreuses lettres l'une après l'autre. Un elfe de maison vient gratter l'encadrement de la pièce.
-Un visiteur Madame, mande une entrevue avec vous. Il ne souhaite pas rentrer.
-Qui est-ce ? Demanda-t-elle sans lever les yeux.
-Il a dit que vous ne connaîtriez pas son nom Madame. Il dit être des forces de l'ordre, couina l'elfe.
Katia reposa sa plume doucement et se leva sans mot dire. Arrivée à la porte, elle vit encore une fois le vigile. Les lèvres pincées, elle attendit qu'il prit la parole.
-Kiril Gorchkov doit quitter le pays.
Il observa une pause pour jauger la réaction le la jeune femme. Elle interrogea :
-Gorchkov, le conspirateur ? Celui qui menaçait le Ministère moldu ? N'est-il pas déjà emprisonné ?
-Celui là même. Mais les seuls barreaux qui lui font face sont ceux de votre portail.
-Je vous demande pardon ?!
-Un portoloin l'emmènera hors du pays dans trois jours. D'ici là vous serez bien aimable de le cacher.
-Il n'en est pas question !
Le vigile sourit.
-J'ai bien peur que vous n'ayez pas le choix Madame Roumanov. Deux sortilège d'Oubliettes sur des nés moldus, dont un membre du Ministère de la magie, et sans accord de ce dernier, ça pourrait vous coûter plus que votre carrière.
Katia se mordit nerveusement la lèvre inférieure.
-Votre dossier est déjà dans le bureau de régulation de l'usage de la magie, sous l'effet d'un sortilège de dissimulation bien sûr. Enfin, je peux lever le sortilège si vous ne désirez pas me rendre ce petit service...
-Attendez ! S'empressa Katia. Seulement trois jours ? Personne ne viendra le chercher ici ?
-Soyez-en assurée. Vous verrez, c'est un chic type.
Le vigile était de retour comme convenu en trois jours, mais revient encore deux mois plus tard, et encore quinze jours après, et chaque fois Ekaterina fut de plus en plus encline à prêter main forte. Les rendez-vous étaient réguliers, et même Ardashir acceptait d'y jouer un rôle. Influence des magistrats, kidnappings de cracmols, et modification de mémoires.
Ekaterina croyait en sa propre cause avant tout, mais au fur et à mesure des entretiens avec le vigile, qui préférait garder ce pseudonyme, force fut de reconnaître que le Seigneur Ténébreux qu'il défendait partageait les ambitions de la sorcière.
Ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle n'endosse le tatouage de la marque maudite.
- Jusqu'à nos jours:
Quand Orpheus annonça qu'il avait été sélectionné dans l'équipe de Quidditch de Bulgarie en 2007, Katia tomba des nues.
-Du quidditch ? Tu veux en faire ta carrière ? Et pourquoi pas joueur de hockey tant qu'affaire ?! C'est Rafael qui t'a mis ces futilités en tête j'imagine ? Tu ne pourras pas assumer un héritage politique ni commercial en te donnant en spectacle sur un balais. Souhaites-tu qu'après notre mort, il ne reste de nous que tes acrobaties ?
Si la sorcière n'était pas très bonne diplomate, Ardashir mit fin à la querelle avec on ne peut plus de tact. Leur fils était jeune, et avait tout le temps de reprendre les rennes de la famille plus tard, Katia elle même avait repris tardivement ses études. Aussi, il devait commettre ses propres erreurs pour comprendre le monde, et s'en retourner à sa famille. Une carrière comme celle qu'il envisageait pouvait au mieux le rendre célèbre, au pire le discréditer. Mais s'il était conscient des enjeux, qu'il tente sa chance à une condition : épouser dans les années qui viennent la fille de leur choix et fonder un foyer.
Orpheus ne devait pas suivre le chemin de son frère, il ne devait pas se sentir seul contre le monde ou ballotté par les traditions familiales. Un foyer propre lui donnerait le sens des responsabilités, le réel sentiment d'appartenir à la lignée des Roumanov, et l'occasion d'exercer son autorité.
Orpheus bénéficia cependant d'un moment de répit lorsque fut abordé le départ de Rafael pour l'Angleterre. Sans l'influence de ce dernier, il état moins urgent de cadrer l'héritier dont la jeunesse ne l'encourageait pas à jurer fidélité à une seule femme. Ekaterina craignait en revanche de laisser le premier né si loin de sa portée, et bien qu'elle aspirait à son départ, elle se refusait à lui faire confiance. Après son postulat au Mangenmagot, la seule stabilité qu'elle put atteindre à cette époque fut dans le titre de Mangemort.
En 2013, Rafael quitta finalement la Russie. Orpheus, lui, se résigna aux desseins familiaux. Il accepta de se fiancer à une belle dont le seul défaut fut d'être fille unique. Car quand survint en 2014 l'hospitalisation de son promis, et que la possibilité d'une descendance fut mise en doute, ses parents eurent vite fait de rompre leur union aussitôt.
Si cet épisode balafrait le cœur de Orpheus, il décousu aussi celui de sa mère qui replongeait dans la détresse de sa propre expérience. Elle se dévouait entièrement à son rétablissement. Le voir autant souffrir la torturait : c'est comme si une malédiction attendait de frapper tout Roumanov qui se décidait à sortir du chemin de son héritage. La douleur de son fils appelait ses anciennes blessures que seul le légilimens de son enfance pu refermer en moins d'un an.
Cependant qu'elle se réjouissait du retour de son fils, les fidèles du Grand Seigneur les appelaient à leur tour en Grande Bretagne, où une place au Magenmagot lui avait même été préparée. Ardashir, qui se sentait gagné par l'âge, se vit confier le manoir en leur absence.
Dernière édition par Ekaterina Roumanov le Mar 29 Aoû - 11:19, édité 7 fois |
| | | Cole Barnes membre ≡ a great teacher △ inscrit(e) le : 11/07/2017
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△ baguette : en bois de sorbier, son cœur renferme des ventricules de dragon et elle mesure 32 centimètres. Sa baguette est très utile pour les sorts de protection mais est totalement inutile pour les sorts de magie noir.
| Dim 20 Aoû - 16:24 Re: Who's your mommy ? (Katia Roumanov) | | |
La maman de Raf et Orph' Bienvenue à toi, et j'ai prévenu la joueuse de Raf, qui devrait venir ce soir, là elle est occupée Courage pour ta fiche ! |
| | | Anthea Black membre ≡ dark expectations △ inscrit(e) le : 17/07/2017
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| Dim 20 Aoû - 16:29 Re: Who's your mommy ? (Katia Roumanov) | | |
Bienvenuuuuuuuue à toi, j'adore ta fiche Excellent choix de perso |
| | | Orpheus Shafiq-Roumanov membre ≡ a great teacher △ inscrit(e) le : 20/07/2017
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| Dim 20 Aoû - 17:20 Re: Who's your mommy ? (Katia Roumanov) | | |
MAAAAMMMAAAANNN ! (En vrai, je pense qu'Orphy est bien moins démonstratif hahaha ! ) Katia est trop cool ! Et pour moi, la chrono me va ! (Juste, le départ d'Orphy pour Londres, c'est un ordre des Mangemorts, hein, lui, il s'en fichait d'y aller... Orpheus s'en fiche un peu de tout depuis son accident... Il a perdu sa joie de vivre en même temps que sa carrière... ) |
| | | Sullivan Montgomery admin ≡ hufflepuff house △ inscrit(e) le : 22/04/2017
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△ amoureusement : en couple avec un sang-pur, Merlin, ce n'est pas sans conséquences, mais peu importe puisqu'ils s'aiment.
△ maison : poufsouffle, pour sa loyauté, sa tolérance et sa persévérance.
△ études : sixième année, option étude des runes et soins aux créatures magiques.
△ baguette : bois de sorbier, vingt-neuf centimètres, plume de phénix, particulièrement efficace pour les sortilèges de protection et vive en riposte, totalement inutile pour la magie noire.
| Dim 20 Aoû - 21:57 Re: Who's your mommy ? (Katia Roumanov) | | |
Bienvenue sur le fofo Cate + Mangemort = super choix Il faudra passer dans les demandes de validation et j'appelle @Rafael Roumanov pour l'inviter à donner son avis Et pour tes questions sur le scénar je t'invite à mpotter Raf aussi Pour moi le métier c'est okay Pour toute questions sur le fofo/le contexte etc, je suis dispo de mon côté |
| | | Ekaterina Roumanov membre ≡ dark expectations △ inscrit(e) le : 20/08/2017
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| Dim 20 Aoû - 22:39 Re: Who's your mommy ? (Katia Roumanov) | | |
Merci pour votre accueil ! Je n'ai jamais incarné de méchant, je ferai de mon mieux Je prendrai en compte la précision Orpheus, merci, j'ai du manquer d'attention o> Avec 50 ans à raconter ça va être un peu long, je vous en voudrai pas de pas tout lire, je ferai un format plus adéquat en Rp x) |
| | | Cody Lowden membre ≡ slytherin house △ inscrit(e) le : 27/07/2017
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| Dim 20 Aoû - 23:08 Re: Who's your mommy ? (Katia Roumanov) | | |
Wa, ton perso en jette ! Bienvenue parmi nous ! |
| | | Poppy S. Thurstan membre ≡ a great teacher △ inscrit(e) le : 13/08/2017
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△ métier : Professeure de soins aux créatures magiques
△ baguette : 25 cm, plutôt flexible, bois de sorbier et crin de sombral.
| Lun 21 Aoû - 0:55 Re: Who's your mommy ? (Katia Roumanov) | | |
Je sens qu'on va bien s'amuser avec ton arrivée!! Bienvenue |
| | | Rafael Roumanov membre ≡ a great teacher △ inscrit(e) le : 11/07/2017
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△ métier : Professeur de rune
△ études : Ancien élève de Durmstrang
△ baguette : Bois d'ébène, 32 centimètres, avec un ventricule de dragon et étonnamment flexible.
| Lun 21 Aoû - 1:25 Re: Who's your mommy ? (Katia Roumanov) | | |
La madreeee (bon, Raf risque de pas être aussi joyeux que moi, mais tant pis ) Ton début de fiche est tellement prometteur, je suis fan, totalement ! La chronologie m'a l'air parfaite et j'aime beaucoup comment tu l’interprète déjà Ah et pour répondre à ta question, dans les pré-liens, XY Roumanov = Orpheus Roumanov :3 j'avais oublié de modifier et de préciser ça ;) j'espère que ça répond à ta question ! Et n'hésite pas, si tu as d'autres questionnements à propos du personnage, ma boite de mp est toujours ouverte Bienvenue parmi nous alors j'ai tellement hâte de te voir en jeu |
| | | | Re: Who's your mommy ? (Katia Roumanov) | | |
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