(Orpheus) It's just me, myself and I. Solo ride until I die.

QUE PENSE TON PERSONNAGE DES STATUTS DE SANG △  Il y a quelques années, il n’y aurait pas prêté une si grande importance. Il se contentait d’acquiescer quand ses parents en parlait, mais sans réellement partager leurs avis. Il avait la tête bien loin de ça. Quand on passe ses journées à voler, ces histoires de sang, ça n’a pas grande importance. Il faisait parfois quelques blagues un peu malvenue sur les nés-moldus. Certaines avaient fait scandale dans la presse sportive. Il s’était bien fait remonter les bretelles par son entraîneur à l’époque. Mais au fond, il n’était pas un défenseur de la pureté.
Et puis, il y a eu l’accident. Enfin, l’agression à dire vrai. Quand il a perdu l’usage de ses jambes, à cause d’un né-moldu, peu maître de ses moyens, là, il a commencé à s’accrocher à la haine. Ce n’est pas l’amour de ses proches qui l’a aidé à aller mieux. Parce que ses proches n’étaient tout simplement pas là quand il hurlait à la mort dans ce foutu hôpital. Non. C’est la haine. La volonté de se venger qui l’a aidé à guérir, à marcher à nouveau quand on lui prédisait une vie à souffrir. Dès lors, la pureté du sang a eu son importance. Pas pour l’idée de perpétuer de parfaits petits sorciers. Non, ça, il s’en fout. Mais plutôt parce qu’en chaque Né-Moldu il voit celui qui lui a volé son avenir. Si les nés-moldus n’avait pas eu la magie, il volerait encore avec panache. On lui a volé son avenir. Hors de question que ces parasites en aient un.


QUE PENSE TON PERSONNAGE DE L'ASSASSINAT DE LA FAMILLE WHITE △  Pour Orpheus, les sang-mêlés ne sont pas son principal problème. Il sait très bien qui a commandité cet assassinat. Mais il n’est pas forcément à se réjouir de ces morts. En réalité, il s’en fiche. Il ne connaissait pas ces gens, alors il n’a aucune empathie pour eux. Le seigneur noir a dû les choisir pour une bonne raison. Il ne se pose pas plus de questions. Il aurait probablement eu du mal à tuer ces gens, mais s’il avait été contraint de le faire, cela ne l’aurait probablement pas empêché de dormir…

TON  AGE : 26 ans. PAYS : France. COMMENT AS-TU CONNU LE FOFO ? Mon double . DES SUGGESTIONS ? Not yet ! UN DERNIER MOT ? Cucurbitacée.

2000. Septembre.

Le froid. Qu’est-ce qu’il faisait froid dans cette école. Durmstrang. Orpheus aurait probablement préférait suivre les traces de son père à Ouagadou, mais le Destin en avait décidé autrement. Il était dans le grand Nord. Lui et sa peau mate. A n’en point douter, il faisait tâche parmi la blancheur environnante. Il n’était pas vraiment taillé pour ce genre d’endroit. Ni pour la mentalité environnante. Trop frêle. Trop sensible. Trop timide.

Mais c’est à partir de cette année qu’il a rencontré son frère. C’est étrange de découvrir qu’on a un frère à onze ans. Rafael Roumanov. Il l’avait observé. Il avait essayé de lui parler. Mais il en était incapable. Peut-être parce qu’il ne se voyait pas se planter devant ce jeune sorcier et lui dire : “Je suis ton frère, on devrait peut-être discuté…” Alors, il avait écrit une lettre. Une longue lettre au style peut-être un peu trop ampoulé. Pour lui dire qu’il avait toujours rêvé d’avoir un frère. Pour lui avouer le poids que leur famille mettait sur ses épaules. Pour lui demander comment on faisait pour survivre dans une école qui veut votre mort. C’était la première lettre. La première d’une très longue série. La naissance d’une relation fraternelle pas comme les autres.



2007. Août.

La furreur de son père était aussi glaciale qu’effrayante et l’hystérie de sa mère n’était guère mieux. Là où tout autre parent se serait réjoui, les siens s’étaient mis à le sermonner. Le Quidditch est un sport de dégénéré. Tu ne vas pas te donner en spectacle, c’est indigne de notre rang. Leur rang. Ah ça, il en avait entendu parlé de leur rang, de leur pureté de sang, de leur valeur. C’était pour ça qu’il avait tout fait pour rester un très bon élève. Pour ne pas les décevoir. Mais sa passion, ça avait toujours été le Quidditch. Rien ne lui faisait plus de bien que de voler, d’être dans les airs, de ressentir l’euphorie du jeu.

“Père, ma décision est prise. Je serai le plus jeune sélectionné de l’équipe d’Ukraine. Si vous n’appuyez pas ma décision, je me débrouillerai sans vous. Au pire, je me marirai à une Née-Moldue.”

La gifle de son père fut probablement moins violente que le cri d’horreur de sa mère. Mais l’argument du mariage avec une impure avait réussi à leur faire accepter le reste. En un sens, il avait eu ce qu’il voulait. Bon et l’assurance que ses parents allaient se mettre à lui chercher une fiancée au plus vite. Sans doute. Mais qu’importait, tant qu’il pouvait volait et atteindre son rêve de jouer en équipe nationale avant ses 20 ans.



2013. Janvier.

Son frère avait l’air grave. Rafael avait un don pour avoir cet air flippant. C’était un don assez bizarre qu’il avait. Mais là, ça angoissait vraiment Orpheus de le voir si sérieux. Et quand il avait commencé à parler, ça avait été pire. Parce que l’entendre parler de partir à l’étranger comme ça. Merde. C’était pas le moment. Orpheus pouvait pas partir. Il avait ses sélections pour l’équipe de Bulgarie. C’était une des meilleures équipes du moment. Il ne pouvait vraiment pas rater cette chance là. Et…

“Rafa… Tu peux vraiment pas me demander de partir avec toi maintenant…”

Il savait bien que leurs parents devenaient de plus en plus insistants sur les questions de pureté de sang. Et il allait se retrouver à épouser une inconnue pour la suprématie du sang. Mais il s’en foutait. Tant qu’il pouvait vivre de sa passion.

“Rafa… Dès… Dès que j’aurai passé les sélections, je t’écrirai. Et… Et on se reverra, d’accord ? Je sais que tu pars pour de bonnes raisons… Et… Tu seras toujours mon frère, tu le sais ?”

Il serra son frère contre lui. Avec amour. Dans leur famille de détraqués, c'était peut-être le seul qu'il aimait. Le seul qui le comprenait.




2013. Juillet.

L’entraîneur lui avait déconseillé de sortir avant le match. Mais hey, quand on est le plus talentueux poursuiveur de l’équipe de Bulgarie, et l’un des plus jeune de la sélection, on a bien le droit de n’en faire qu’à sa tête non ? Il avait envie de sortir, de voir des fans, de signer des autographes. C’était son plaisir. Il aimait se sentir aimé, adulé. Cela gonflait son ego qu’il avait au démeurant fort développé. Il signait les autographes devant son hôtel, tout sourire, l’air charmeur. Il avait repéré deux ou trois belles gueules dans l’attroupement de fans. Ah… La journée s’annonçait définitivement bonne. Il se voyait déjà avec la petite blonde à la sortie du match. Oh, sa fiancée n’en saurait rien, il savait être discret. Et puis, franchement, le “pas avant le mariage” de leurs parents, c’était une invitation à l’infidélité. Il se calmerait peut-être une fois marié. Peut-être. Tout dépendrait de l’endurance et des talents de la future mariée.

“Je dédicace à quel nom ?” demanda-t-il au jeune homme en relevant la tête du maillot qu’il lui tendait.

“A un né moldu.” souffla-t-il froidement.

Orpheus ricana.

“Tu sais même les gens comme toi ont droit à un prénom…” répondit-il avec un brin de mépris.

La suite, il ne l’avait pas anticipé. La bouteille que le né-moldu brise sur sa jambe. Le liquide qui brûle ses vêtements et s’insinue sous sa peau. La douleur. Les cris. Il se sent tomber au sol incapable de contrôler ses muscles.



2014. Janvier.

“Les fiançailles ont été rompues. Ton état ne permettant pas de savoir si tu pourrais perpétrer une lignée.” annonça froidement son père. “Tu aurais dû nous écouter. Rien de tout cela ne te serait arrivé si tu avais suivi une voie respectable au lieu de te donner en spectacle devant ces impurs…”

Orpheus détourna le regard. En un sens, il ne pouvait pas donner tort à son père. Ses frasques l’avaient amené ici. Et clouées dans ce lit. Les traitements lui permettaient de bouger, mais la potion qui avait été utilisé contre lui était “une oeuvre d’art” selon les médecins. Comprendre par là qu’ils essayaient tout ce qu’ils pouvaient depuis un an sans savoir ce qu’ils foutaient. Au mieux, il avait réussi à bouger un orteil.

“Qu’est-ce que donne le procès ?” demanda-t-il pour couper court aux reproches de son père.

“Il sera probablement envoyé à Nurmengard pour une dizaine d’années.”

“Pas plus ?” s’étrangla Orpheus.

“Tu n’es pas mort. Juste un peu handicapé. Tes provocations jouent en ta défaveur.”

Son père se leva. Déposant justre un peu de lecture sur sa table de chevet. Pas de marque d’affection. Il n’y a pas de ça chez les vrais sorciers. Une simple salutation et il quitta la chambre d’hôpital. Laissant son fils hurler de rage. De cette colère naîtrait peut-être enfin un héritier digne de son nom.



2014. Décembre.

Les progrès avaient été fulgurants. Les médecins ne l’expliquaient pas. La douleur était toujours présente, mais sa volonté le faisait avancer. Au sens propre comme au figuré. Les traces de l'empoisonnement avait disparu d’une partie de son corps. Mais sa jambe droite restait dure comme le marbre, douloureuse, impossible à plier. Même avec toute sa volonté, il n’y arrivait pas. Il avait pu quitter l’hôpital au moins. Il errait maintenant de bars en bars. Enchaînant les vodkas comme on boit du chocolat chaud au coin du feu en hiver dans les bonnes familles. Sans but. Sa vie était détruite. Même pas en état de jouer dans une ligue régionale de Quidditch. Il ne lui restait plus qu’à entraîner des gamins. Des gamins qui seraient peut-être aussi talentueux que lui et qui auraient leur vie devant eux.

Alors ce soir-là quand son père l’avait repêché minable, il n’avait pas pu le contredire. Il avait chialé comme un gosse devant son père. Il s’était pris plusieurs gifles. Ça ne l’avait pas franchement aidé. Mais à la fin, il avait accepté le marché de son père. De l’aider dans ses affaires. De faire enfin honneur à leur nom. D’oublier ses rêves stupides. Il avait tiré un trait sur le peu d’espoir qu’il y avait encore au fond de sa carcasse brisée.


2016. Septembre.

Enseigner à Poudlard, probablement la pire idée du monde. Mais c’était sa mission. Disons qu’on l’envoyait probablement là pour une bonne raison. Laquelle ? Il n’en savait rien pour le moment. Il faut croire que l’organisation des ténèbres a un côté très énigmatique, surtout quand on est tout en bas des échelons…